Pour écrire l’histoire du football pro à Nancy, le Vosgien Bertrand Munier est parti à la rencontre de tous les anciens acteurs de cette belle aventure.
Comment est née l’idée d’écrire un livre sur l’histoire du football à Nancy ?
C’est mon métier d’écrire des livres et quand j’ai travaillé sur un ouvrage sur les sélectionnés olympiques lorrains il y a deux ans, j’ai rencontré beaucoup d’anciens joueurs qui possédaient de la documentation sur le football à Nancy. L’idée était alors de réaliser un gros livre qui sorte un peu de l’ordinaire et relate toute l’aventure du foot pro à Nancy.
Contrairement à son titre, ce livre ne parle pas seulement de l’ASNL, mais présente également l’histoire du FC Nancy…
Disons que le titre est simplement un choix marketing. Ce n’est pas un livre uniquement consacré à l’ASNL puisqu’il retrace également l’histoire de l’équipe fédérale et celle du FC Nancy, ce qui n’avait jamais été raconté auparavant. Je voulais aussi d’un livre didactique, pour que les supporters puissent s’instruire sur l’histoire du foot pro à Nancy. Beaucoup ne savent pas qui est Marcel Picot ou n’ont jamais vu de photos de lui. Une grande majorité d’entre-eux pense que la tribune Jacquet fait référence à Aimé Jacquet alors qu’il s’agit en fait de Maurice Jacquet.
Cela n’a pas été trop compliqué de trouver de la documentation pour écrire une quarantaine de pages sur le premier club pro à Nancy ?
Au départ, je ne savais pas trop où j’allais. Je savais juste que j’avais besoin de photos car c’est ce que les gens regardent en premier quand ils feuillettent un livre. Heureusement, les anciens ont gardé toutes leurs photos dans des boîtes à chaussure. C’était une autre époque et une vraie fierté pour eux de les exhumer aujourd’hui. C’est un peu leur boîte à souvenirs.
Quelles ont été vos principales sources ?
Les joueurs. J’ai déjà écrit près de 600 biographies politiques. J’ai l’habitude de m’imprégner d’une histoire en écoutant les gens. Il est ensuite impératif de recouper les infos, car certains ont une mémoire sélective et ne racontent que les évènements positifs. Pour être crédible et fiable, il faut donc tout vérifier et faire un tri parmi toutes les informations.
Ce livre contient de nombreux témoignages. C’était indispensable pour donner davantage de vie à cette belle histoire ?
J’ai rencontré tous les joueurs qui figurent dans ce livre. Ils ont tous été adorables. Je pense que c’était le dernier bon moment pour écrire ce livre. Quand j’ai commencé, il ne restait plus que deux survivants de l’équipe fédérale : Georges Sesia et Marcel Poblome qui est aujourd’hui disparu. Beaucoup de joueurs du FC Nancy sont aussi décédés.
Le sommaire de ce livre peut toutefois surprendre puisqu’on y trouve une page sur Carmelo Micciche mais presque rien sur Tony Cascarino…
L’idée était de raconter l’évolution du club et pas de faire la biographie de 300 joueurs. Plusieurs chapitres sont également consacrés aux anecdotes ou aux grandes premières. Carmelo Micciche apparaît dans la partie consacrée à tous les Nancéiens qui ont porté le maillot de l’équipe de France. Certains joueurs n’ont également jamais donné suite aux nombreux courriers que je leur ai envoyés. Il a donc fallu faire un choix.