Correa: "Nous n’avons pas été épargnés"
Même s'il ne cherche pas d'excuses, le coach admet que les absences de Karaboué, Walter, Ehret ou Coulibaly ont pénalisé l'équipe.
Le mercato est terminé. Est-ce que votre groupe ressemble à ce que vous aviez prévu en mai dernier ?
Non, car nous n’avions pas anticipé le transfert de François Bellugou. On s’attendait à d’autres départs, mais pas à celui-là. Durant cet été, il y a eu beaucoup de mouvements et cela a perturbé autant les joueurs que le staff. Toutes les équipes sont soumises à ce problème. On ne peut pas y échapper, mais on doit s’y adapter le plus rapidement possible.
Le départ de Bellugou n’a pas été compensé lors de ce dernier jour du mercato…
Parce qu’on n’avait pas suffisamment de temps. Il était hors de question de précipiter les choses, car c’est généralement le meilleur moyen de se tromper. On ne voulait pas prendre ce risque car le joueur que l’on va engager nous accompagnera sur plusieurs saisons. Il ne faut pas se tromper car les erreurs d’aujourd’hui nous handicaperont demain. On continue d’ailleurs à payer les mauvais choix des années précédentes.
Cela signifie qu’un joker est toujours possible pour compenser ce départ ?
Oui, car c’est un poste relativement important. Nos jeunes joueurs doivent encore faire leurs classes. Aujourd’hui, on a choisi de continuer avec eux, mais il faut accepter qu’ils puissent commettre quelques erreurs.
Ce début de saison a également été perturbé par de nombreuses blessures…
Nous n’avons pas été épargnés. Walter revient, mais n’est pas encore à 100%. Loss (Karaboué) manque de temps de jeu. On a perdu nos deux gauchers (Ehret, Coulibaly). Cuffaut s’est blessé à Orléans et a manqué deux semaines d’entraînement qui l’ont ensuite handicapé. Muratori est sorti après un quart d’heure à Brest. La liste est longue vu le peu de matchs que nous avons disputés. Ces pépins, mais aussi des variations dans les performances individuelles m’ont amené à changer l’équipe presque à chaque fois. Ce n’est pas l’idéal pour obtenir de la continuité dans le jeu. J’espère que l’on a mangé notre pain noir et que cela va s’arranger avec le temps.
Est-ce que le groupe est touché mentalement après les défaites à Auxerre et Brest ?
Je ne l’espère pas. Je sais que l’on va perdre des matchs, mais il faut se préparer à jouer pour tous les gagner. Si des joueurs ont encore des pensées négatives dans la tête, c’est à moi à les aider à se rependre.
Qu’est-ce qui vous gêne le plus dans le contenu de ce premier mois de compétition ?
Tous les changements que nous avons été obligés de faire. Pour que notre système fonctionne, il faut que les joueurs soient à 100%. Ensuite, ça tient à peu de choses. On est bien parti, mais la machine s’est enrayée lors du troisième match. Il n’y a pas de raison de faiblir mentalement. D’autant qu’il y a aussi eu beaucoup de motifs de satisfaction durant ce premier mois de compétition.
Quelles sont les solutions pour améliorer les résultats ?
Il faut corriger nos erreurs et aller de l’avant. Il y a de la personnalité dans ce groupe. Il faut s’en servir. Les joueurs doivent croire en leurs qualités. Pour différentes raisons, ça a marché moyennement jusque-là, mais il ne faut surtout pas douter. La vérité d’août n’est pas celle d’octobre ou de janvier et encore moins celle de mai.
Ce match contre Sochaux est un rendez-vous important...
On n’est qu’à la sixième journée et il reste encore beaucoup de matchs ! Mais, il est important parce qu’on est chez nous et qu’on doit gagner. On doit prendre l’habitude de gagner des matchs. Ce sera pareil ensuite contre Châteauroux, Tours ou Laval. Il ne faut surtout pas être trop distancé par les équipes du haut du classement. On l’a vécu la saison dernière où on a passé plusieurs mois à courir derrière avec quasiment aucun joker.