

Le nouveau Correa se montre plus pédagogue et communique davantage. Deuxième et dernière partie de son interview.
On doit s’améliorer tous les jours donc bien évidemment j’ai changé. J’en suis convaincu. Je l’ai dit aux joueurs. Cela doit ensuite se traduire par des actes. Mais, cette évolution est naturelle. Je ne me force pas.
Quand vous êtes la tête dans le guidon, vous n’avez pas besoin d’expliquer ou vous croyez que vous n’en avez pas besoin. Au final, vous agissez par rapport à vos besoins et non ceux des joueurs. Aujourd’hui, ce groupe a besoin qu’on le rassure. Je suis convaincu que l’accompagner ainsi est une manière d’avancer plus vite.
La mentalité a peut-être un peu évolué, mais ce sont deux générations avec des qualités. Sauf que les plus anciens ont déjà fait leurs preuves alors que ceux qui sont là aujourd’hui ont encore tout à prouver. C’est pour cela que l’on va répéter les choses jusqu’à ce que cela soit assimilé. C’est du bon sens de prendre plus de temps, surtout quand vous êtes neuf. Plus tard, les joueurs pourront me comprendre sur un simple regard.
Ce n’est pas pour véhiculer un discours de façade, mais pour être cohérent avec ce que je dis dans le vestiaire. J’ai compris que ça ne servait à rien d’avoir deux discours. Je ne veux plus rien cacher. On n’a pas besoin de huis clos pour se préparer. Durant ces séances, les journalistes ne sont pas nos ennemis, mais de simples observateurs. L’essentiel, c’est que notre équipe joue à sa valeur. On ne surprendra pas notre adversaire par notre composition, mais on pourra y parvenir d’une autre manière. De toute façon, l’adversaire, c’est le dernier de mes soucis.
Beaucoup plus importante. Certaines de mes déclarations ont porté préjudice à mon image. J’ai commis l’erreur de laisser dire, de ne pas expliquer que l’on jouait par exemple avec quatre ou cinq joueurs très offensifs à certaines périodes. Certaines critiques étaient injustes, pas vis-à-vis de moi, mais de l’équipe. Aujourd’hui, je le défendrai d’une autre manière. Ce n’est pas pour autant que je soigne ma communication. Je ne pourrais jamais être un autre. On ne change pas la nature des hommes.