Umbdenstock: "Une ferveur incroyable"
Titulaire dans le couloir gauche face à Avranches, Isaak Umbdenstock revient sur la magnifique soirée de samedi dernier et parle du rôle primordial du formidable public nancéien.
Samedi dernier face à Avranches, vous avez ouvert le score après seulement trois minutes de jeu. Cela a été déterminant pour la suite du match ?
Bien sûr, car cela nous a mis sur de bons rails. On voulait débuter le match comme cela, mettre beaucoup de rythme et profiter des tribunes pleines pour nous galvaniser.
Quelle est la « recette » pour bien démarrer un match ?
Il faut bien se préparer toute la semaine, la veille du match puis la journée à l’hôtel. Bien dormir, bien manger. Il est aussi très important de faire un bon échauffement. De la concentration, de la communication. Chaque joueur savait aussi ce qu’il avait à faire. Le plan de jeu était clair.
Est-ce qu’il y avait un peu d’appréhension avant le coup d’envoi de ce match très important ?
Je ne sais pas… C’était plutôt l’envie d’enfin pouvoir sortir de cette zone rouge, d’enfin faire un bon match devant notre public, de montrer de quoi on est capable. On sait qu’on a des qualités.
Le public vous a aussi bien aidé…
C’est incroyable de jouer devant plus de 16 000 personnes. On a senti une vraie ferveur. Ça nous a évidemment poussé. Les gens étaient heureux. C’est aussi déstabilisant pour les adversaires qui n’ont pas forcément l’habitude. Cela a vraiment été une force. J’avais déjà connu un stade plein en quart de finale de la Coupe de France avec Belfort contre Rennes au stade Bonal. C’est pour vivre de moments comme ça qu’on fait ce sport.
Les spectateurs ont ensuite enchainé les « ola »…
Je ne m’en suis pas rendu compte. Ce sont mes parents qui m’en ont parlé à la fin du match. J’étais concentré sur le jeu. Pendant la rencontre, on entend bien les supporters quand il y a des occasions, après les buts ou quand on doit faire un peu le dos rond. On sent leur présence. Ça nous aide.
C’était ta deuxième titularisation consécutive depuis plusieurs mois…
Je suis très content d’avoir enchainé ces deux matchs et j’espère que ça va continuer. Je n’ai pas beaucoup joué depuis que Benoît Pedretti a pris les commandes, mais je suis resté concentré et discipliné. Je n’ai pas baissé la tête et j’ai continué à travailler. Quand j’ai dû aller jouer avec l’équipe réserve en N3, je l’ai fait à fond pour garder le rythme. Sans ce sérieux, je n’aurais pas pu tenir un match de 90 minutes en National. C’était très important pour moi de garder une bonne mentalité, d’aider mes coéquipiers et d’attendre mon heure.
Cela prouve que le coach compte vraiment sur l’ensemble des joueurs…
Depuis qu’il a repris l’équipe, le coach nous dit que tout le monde aura son rôle à jouer, que ce soit une minute ou dix matchs d’affilé. Il faut se tenir prêt et être prêt quand l’ASNL a besoin de nous. C’est forcément compliqué quand on ne joue pas, mais c’est dans ces moments-là qu’il faut être fort. Les cadres viennent alors nous glisser quelques mots dans le vestiaire. Cela nous aide mentalement. Il faut aussi savoir relativiser. Notre travail, c’est de nous entraîner deux à trois heures par jour. Il faut le faire à fond.