Objectif Grand-Est
Pour renforcer l’identité régionale au club, l’AS Nancy-Lorraine ambitionne de dépasser les 50% de joueurs régionaux dans ses effectifs au centre de formation.
Régulièrement convoqués avec l’équipe professionnelle la saison dernière, Samir Bouzar et Giovanni Haag sont tous les deux originaires de la région. Le premier a grandi à Laxou et le second a passé son enfance à Saint-Avold. Deux cas qui sont loin d’être anecdotiques puisque 42% des jeunes nancéiens des générations 1992 à 2002 sont issus d’Alsace ou de Lorraine.
« C’est un vrai choix, assume Patrick Gabriel, le directeur du centre de formation. Notre objectif serait même d’atteindre 50 à 60% de joueurs du Grand Est. On veut développer une identité régionale forte. Il est important d’avoir des garçons qui connaissent le club et son histoire. »
Pour repérer les meilleurs joueurs de la grande région, l’AS Nancy-Lorraine a mis en place diverses actions menées par Benjamin Brat. L’ancien défenseur du centre de formation est en charge du recrutement des plus jeunes dans le Grand Est.
« On ne peut faire venir les joueurs régionaux qu’à partir des U14, mais on peut les suivre dès l’âge de 10 ans, explique Benjamin Brat. Je vais donc voir des matchs de U11 à U13 tous les week-ends et assiste aux journées de rassemblement des Ligues. On organise également des journées en forêt de Haye pour suivre une cinquantaine de joueurs par génération. Lorsqu’un joueur nous intéresse, on peut le voir une dizaine de fois par saison pendant trois ans. »
Une dernière recrue à Vandoeuvre
Axel Louis, la dernière recrue du centre de formation, a été supervisé à plusieurs reprises sous les couleurs de l’US Vandoeuvre, avant de signer un contrat d’un et demi au début du mois de janvier dernier.
« C’est une grande fierté pour notre club, insiste Franck Lahalle, le coach de l’équipe première. C’est aussi valorisant, car cela veut dire qu’on l’a mis dans les meilleures dispositions pour progresser et se faire repérer. Notre objectif est d’aider nos jeunes à réussir dans la vie. Nous ne sommes donc nullement frustrés de le voir partir et nous lui souhaitons de marcher sur les traces d’Alfred N’Diaye. Il pourra ensuite, s’il le souhaite, revenir au club pour nous apporter son expérience. »
Ce recrutement de proximité n’est cependant pas un gage de réussite. Le pourcentage de joueurs signant leur premier contrat professionnel est quasiment identique selon la région d’origine.
« Il est important d’avoir une identité régionale, mais aussi de l’enrichir par des recrutements extérieurs, résume Patrick Gabriel. Les parents ne comprennent pas toujours. Notre nombre de places est limité avec seulement 14 nouveaux joueurs qui débutent leur cursus de formation chaque été. » L’ASNL doit également faire face à la concurrence de plus en plus rude de clubs voisins, mais aussi de Paris, Lyon ou Monaco.
Issu de la promotion interne puisque licencié à l’ASNL depuis l’âge de 10 ans, Samir Bouzar est passé par toutes les équipes du centre de formation jusqu’à cette première passe décisive lors de son premier match de Domino’s Ligue 2 sur la pelouse d’Orléans.
« Avec le maillot de mon club de cœur, je prends encore plus de plaisir à gagner, estime le jeune défenseur de 19 ans. J’étais déjà supporter de l’ASNL avant d’intégrer l’école de foot du club. Je ne ressens pas les derbys comme mes coéquipiers. C’est encore plus fort pour moi. »
Le onze du Grand-Est
Sélection 100% régionale de joueurs de l’ASNL des générations 1992 à 2000 : Nardi, Bouzar, Diagne, Haag, Fischer, Ba, Walter, Nguiamba, Aït Bennasser, Lusamba, Jeannot.