Ndy Assembe: "Un match piège"
Après avoir obtenu un bon résultat chez le leader, le gardien prévient qu’il ne faut surtout pas se relâcher face à un mal-classé.
Vous venez de finir deux matchs sans encaisser de but. C’est la première fois en 2016…
À l’approche de la ligne d’arrivée, il est important de retrouver de la solidité pour consolider notre place sur le podium. Cela a été un point fort lors de la première partie de saison puis nous avons eu un peu de déchet depuis le début de l’année. On reste malgré tout l’une des meilleures défenses (derrière Dijon et le Red Star) avec quinze matchs sans prendre de but.
On parle souvent de la confiance qui permet aux attaquants d’enchaîner les buts, c’est aussi vrai pour les gardiens de but ?
Après ces deux matchs où l’on a défendu tous ensemble, c’est plutôt toute l’équipe qui prend de la confiance. Il arrive en effet qu’un gardien se sente sur un nuage ou profite d’une certaine baraka, mais je n’ai jamais ressenti cela cette saison. C’est davantage un effet de groupe qu’individuel avec l’impression qu’il ne peut rien nous arriver pendant une certaine série de matchs.
Après plusieurs matchs face à des concurrents pour le podium, vous recevez une équipe qui lutte pour le maintien. N’est-ce pas presque encore plus difficile à quelques journées de la fin ?
Quand on joue le maintien, on sait que l’on n’a pas le droit à l’erreur. Cela ajoute une pression supplémentaire. On se déplace chez un bien classé avec l’idée de préserver le match nul ou au contraire de jouer le tout pour le tout. Cela peut alors devenir compliqué pour nous d’affronter ce type d’adversaire.
Créteil est mal classé, mais voyage plutôt bien avec notamment une attaque efficace…
C’est un match piège ! Ce n’est pas parce que l’on vient de réussir un bon match sur la pelouse du leader que cela va forcément être plus facile à la maison face à un mal-classé. Il faut l’aborder comme les autres, avec sérieux et sérénité. Il ne se sert à rien de trop en parler, de se mettre la pression. Il faut gagner et le meilleur moyen pour cela est de rester lucide.
Il est important de garder au minimum vos cinq points d’avance sur Le Havre avant votre déplacement de samedi en Normandie ?
C’est très important pour le mental. Si on se laisse rattraper par nos concurrents, on va leur donner confiance. Ils vont se dire qu’ils ont une chance et vont continuer à s’accrocher. Cela sera encore plus difficile pour nous. Aujourd’hui, faire la course sur le podium nous donne un ascendant psychologique. Il faut le conserver car cela freine l’enthousiasme de nos poursuivants.
La saison dernière avec 59 points, vous auriez eu 9 points d’avance et quasiment déjà un pied en Ligue 1. Personne ne lâche rien cette saison en haut du classement…
C’est plus serré que d’habitude, puisque même le sixième peut encore espérer finir sur le podium. On sent une réelle envie d’accrocher la Ligue 1 chez plusieurs équipes. C’est une saison difficile et longue, mais aussi excitante. Cette lutte ajoute un piment supplémentaire à cette fin de saison. On sait qu’il ne sert à rien de faire des calculs, il faudra aller au bout de ce championnat pour obtenir cette montée.