"De vous à moi" par C. Portelance

Demain, j'attendrai Madeleine

On ne sait pas où l'on va, mais on y va ! L'ASNL n'a plus rien dans les souliers. Il lui reste le cœur, mais son cœur saigne. Ce Nancy-Rennes, passé par les émotions successives : douche froide, espoir et désappointement, porte en lui tout le désarroi de l'équipe nancéienne.

Tout est contre elle : les buts d'anthologie (bretons) et même les penalties ratés. Formidable exploit d'Alessandrini et pâleur affligeante de Paul Alo'o Efoulou qui ne joue jamais et laisse pourtant le gardien rennais s'emparer de son tir de réparation...

Le stade se vide. Les larmes populaires se comprennent toutefois mieux que certains élans incontrôlés. L'ASNL nous fait mal, toutefois Brel nous redit que demain est un autre jour. Demain, promet-il, j'attendrai Madeleine, on ira au cinéma, je lui dirai des « je t'aime » et Madeleine, elle aimera ça.

Il y a sûrement quelqu'un pour y croire encore. A commencer par Jean Fernandez...