Mangani: "Travailler pour les autres"
L'ex-milieu de Monaco est avant tout un joueur de devoir, prêt à se sacrifier pour le groupe.
Quel a été ton parcours avant de rejoindre le centre de formation de l’AS Monaco ?
Je suis originaire d’Aubignan, un petit village à côté de Carpentras. Comme on habitait à côté du terrain de foot, j’ai naturellement tapé mes premiers ballons dans le club local. Après une saison au SC Orange puis une autre à l’AC Avignon, j’ai rejoint le centre de formation de l’AS Monaco à l’âge de 14 ans. D’autres clubs me suivaient, mais Monaco possédait un bon centre de formation, sortait des jeunes et ne se trouvait pas trop loin de chez moi.
En 2004, tu as été champion d’Europe avec l’équipe de France des moins de 17 ans…
Cela a été une belle aventure de gagner le Championnat d’Europe en France. J’évoluais au poste d’arrière gauche au sein d’une génération exceptionnelle puisque mes coéquipiers s’appelaient Benzema, Ben Arfa, Menez, Nasri, Ducasse, Costil,… C’est mon meilleur souvenir sportif et j’espère en vivre d’autres avec le maillot de l’ASNL.
Après avoir signé ton premier contrat pro en 2006 avec Monaco, tu as été prêté à Brest et Ajaccio…
J’avais dix-neuf ans et devais m’aguerrir en Ligue 2. Quand on est jeune, si on veut progresser, il faut jouer un maximum de match. Je suis donc parti six mois à Brest puis une saison complète à Ajaccio. Cela a été deux expériences enrichissantes et bénéfiques puisque cela m’a permis d’intégrer l’effectif monégasque. C’est ensuite Guy Lacombe qui a cru en moi et m’a fait confiance en Ligue 1.
Quand Jean Fernandez parle de toi, il te présente comme un joueur de devoir qui travaille avant tout pour le collectif…
Le football est avant tout un sport collectif. On gagne ensemble et on perd ensemble. J’aime beaucoup cette notion de groupe, de partage, d’échange. Si un coéquipier est mieux placé, je dois lui donner le ballon. Travailler pour les autres, c’est ma philosophie. J’aime ce sens de l’effort collectif. Alors, peut-être que cela se voit un peu moins du haut des tribunes, mais mon but est avant tout de rendre service à l’équipe.
Cela veut dire que l’on ne te verra pas souvent dans la surface adverse ?
Cela pourra arriver, mais mon rôle est d’abord de stabiliser et de sécuriser le milieu de terrain. Si je peux en même temps apporter un plus offensif, je le ferai volontiers. Mais, ce n’est pas ma priorité. De toute façon, dans notre équipe, on a assez de talents en attaque pour faire la différence.
Ta signature à l’ASNL le dernier jour du mercato a surpris beaucoup de monde…
Comme j’avais un match avec Monaco à Lens (NDLR : 2-2 avec un but de Thomas Mangani), mon agent a préféré de ne pas trop m’en parler. Apprendre cette possibilité après la rencontre a été une très bonne nouvelle. Je ne voulais pas partir pour partir. Il me fallait un vrai challenge. Nancy m’a plu, car c’est un club structuré, travailleur et ambitieux. Chris Malonga m’en a dit aussi beaucoup de bien et j’avais la certitude de beaucoup progresser avec un entraîneur comme Jean Fernandez. Je n’ai donc pas hésité une seconde à relever ce challenge et vais donner le maximum à ce club qui m’a fait confiance.
À Monaco, tu as succédé à Nenê pour tirer les coups-francs. Les spectateurs de Picot pourront bientôt admirer ta frappe de balle ?
Avec Monaco, je tirais surtout les coups de pied arrêtés excentrés pour mettre le ballon dans la surface. Je n’ai pas encore marqué sur coup-franc direct, mais m’entraîne pour cela après les entraînements. Donc, si l’on pense que je suis apte, je m’en chargerai avec plaisir. Et si cela peut permettre de marquer quelques buts, cela sera encore mieux !