Christian Portelance, journaliste de sport, a vécu depuis la création du club au chardon, les années D1 et D2 de l'AS Nancy-Lorraine. Cette saison encore, en Ligue 2, il nous proposera son avis sur les rencontres livrées à Marcel-Picot, par les Rouge et Blanc. Son analyse rejoindra t-elle la vôtre ?
Tous les 0-0 n'ont pas la même saveur. Celui qui avait sanctionné Angers-Sochaux, la semaine dernière, nous avait enveloppé d'allégresse; mais cette parité entre le SCO et l'ASNL sonne pour ainsi dire le glas des attentes nancéiennes.
Les cœurs étaient serrés à Marcel-Picot pendant le beau feu d'artifice donné par le président Rousselot, vendredi soir. Il manquait indubitablement quelque chose pour que la joie du public fût complète.
Les joueurs de Pablo Correa n'ont pas su gérer l'importance de l'enjeu. Pour profiter pleinement de leurs chances de dessouder les Angevins, ils auraient été inspirés de peser plus lourdement sur leurs démarches offensives. Or, Youssouf Hadji et l'attaque lorraine ont, une fois n'est pas coutume, été trop tendres. Les pétards de la fête attendue étaient mouillés.
On épiloguera des heures durant sur le penalty non sifflé en faveur de Youssouf. Le capitaine de l'ASNL a bel et bien été séché dans la surface de réparation et la décision de l'arbitre est incompréhensible. Néanmoins, à quoi serviraient d'interminables palabres sur les silences du sifflet ?
Je me suis volontiers mêlé aux espoirs fous des supporteurs. L'ASNL nous est si chère à tous qu'on voudrait la voir et la revoir au meilleur niveau du football national. Pourtant, je sentais bien que la tâche serait délicate tant l'équipe nancéienne avait accumulé de mauvais résultats au cours de l'hiver. Acculée à la nécessité d'aligner les performances en ce mois de mai, l'ASNL s'était fixé un objectif au-dessus de ses forces.
Bien sûr, une chance d'écarter les murs pour entrer en force en Ligue 1, demeure envisageable. Il faudrait gagner à Dijon et attendre le concours de résultats favorables. Je préfère croire que Pablo et ses hommes ont posé une pierre pour l'avenir. Cette équipe de fin de championnat, à l'image de Rémi Walter et quelques autres, a du panache. Elle a de beaux jours devant elle.
J'aurai, pour finir, une pensée respectueuse et fraternelle pour Jacques Rousselot. L'amour qu'il donne à l'AS Nancy-Lorraine est gage de vie et de vie dans la durée. Merci président pour l'homme et le dirigeant que vous êtes. Soyez ceux-ci longtemps encore !