Christian Portelance, journaliste de sport, a vécu depuis la création du club au chardon, les années D1 et D2 de l'AS Nancy-Lorraine. Cette saison encore, en Ligue 2, il nous proposera son avis sur les rencontres livrées à Marcel-Picot, par les Rouge et Blanc. Son analyse rejoindra t-elle la vôtre ?
Les images qui vous collent à la peau, ont souvent la vie dure. Le Stade Lavallois s'est spécialisé, cette saison, dans le match nul. Il n'y a rien là de très ragoûtant, mais c'est ainsi.
Après le but obtenu au bout de trois minutes par Youssouf Hadji, on a bien cru que les Mayennais allaient remballer leur attirail d'empêcheurs de gagner en rond et que l'ASNL serait en mesure de reprendre une série victorieuse interrompue à Tours.
Que nenni ! Un instant de relâchement dans la maîtrise du ballon et Laval qui égalise ! On s'attendait à tout sauf à cela. L'équipe de Pablo Correa aurait dû être à l'abri depuis longtemps. Comment Junior Dalé a t-il pu s'y prendre pour tirer sur Cappone alors même que les filets étaient ouverts comme vannes célestes par temps d'orage ?
J'accordais encore une chance aux Rouge et Blanc de revenir dans la course au podium à condition de réussir une trajectoire digne des meilleurs spécialistes du contre-le-montre. Mais il faut se rendre à l'évidence, le groupe doit mûrir pour afficher de franches ambitions. Mener à la marque est un privilège qui doit être sauvegardé. L'AS Nancy-Lorraine n'a pas l'outil acéré et sûr qu'il lui faudrait dans sa besace. Elle n'étale pas l'application dans la durée. C'est pour cette raison qu'elle séduit et, l'instant d'après, fait grincer quelques dents.