Christian Portelance, journaliste de sport, a vécu depuis la création du club au chardon, les années D1 et D2 de l'AS Nancy-Lorraine. Cette saison encore, en Ligue 2, il nous proposera son avis sur les rencontres livrées à Marcel-Picot, par les Rouge et Blanc. Son analyse rejoindra t-elle la vôtre ?
Youssouf Hadji est un joueur qui a du métier. Il a fait preuve, lundi soir, d'un grand professionnalisme en accompagnant son équipe au front, en la remettant surtout dans le sens de la marche après que l'ASNL eut concédé le premier but devant Brest. Le capitaine et attaquant axial nancéien a signé deux réalisations personnelles qui doivent tout à l'opportunisme du baroudeur qu'est resté le frère de l'ancien Ballon d'or africain, Moustapha Hadji.
Les joueurs avaient besoin d'un succès après tant et tant de semaines de disette. Visent-ils encore la montée, cherchent-ils à assurer les points le plus tôt possible pour ne plus craindre de regarder derrière eux ?
Peu importe en vérité. L'ASNL a toujours eu, depuis l'origine, une image de sérieux. Elle dispute ses matches pour en tirer le maximum. Tous ses matches. La mauvaise passe qu'elle vient de s'infliger ne saurait s'inscrire dans la ligne traditionnelle de la maison. Nous n'aimons pas une équipe nancéienne qui bégaie, bafouille et laisse de côté ses valeurs de toujours. Aussi cette victoire acquise de haute lutte devant la meilleure défense de Ligue 2 est importante en ce qu'elle situe à nouveau dans la bonne direction.
Une victoire qui porte, cette fois, la griffe de Vincent Hognon mais qu'il est important de dédier à Pablo Correa accablé d'une immense douleur familiale et qui ne manquera pas de trouver dans l'engagement de ses joueurs l'amicale émotion et la fraternelle compassion du club tout entier. Au soir de ce Nancy – Brest, nous pouvons dire tous ensemble : « Nous sommes Pablo ».