A propos par Christian Portelance
Christian Portelance, journaliste de sport, a vécu depuis la création du club au chardon, les années D1 et D2 de l'AS Nancy-Lorraine. Cette saison encore, en Ligue 2, il nous proposera son avis sur les rencontres livrées à Marcel-Picot, par les Rouge et Blanc. Son analyse rejoindra t-elle la vôtre ?
Ingrate Jeanne-la-Lorraine
Le mois de janvier n'est pas plus engageant que les premières semaines de l'hiver. Quelques larmes roulent sur les rides du désenchantement et le plaisir d'hier boude sans aménité les moments d'aujourd'hui. Qu'est donc l'ASNL devenue ? Elle ne bat plus personne, pas même Orléans. Je ne voudrais pas être désobligeant vis-à-vis d'Orléans, mais tout de même...
Jeanne d'Arc a libéré Orléans au XVe siècle, mais, ingrate, elle a oublié qu'elle était d'abord et avant tout Jeanne-la-Lorraine, de sorte que lundi soir à Nancy, elle a abandonné son armure à quelques encablures de sa maison natale.
Retouchée, repensée, replâtrée, l'équipe nancéienne ne se reprend pas. Les jeunes qu'intègre Pablo Correa ont besoin d'un climat serein pour étaler leurs promesses. Or, il leur est demandé de s'atteler à une tâche que leur talent naissant n'est pas en mesure d'accomplir.
Quand l'équilibre est incertain, c'est de forces étalonnées qu'a besoin l'AS Nancy-Lorraine et, menée 0-2 sans avoir su transformer ses propres occasions, c'est bien aux 35 ans de Youssouf Hadji que les Lorrains ont demandé de redresser la situation. « Yousse » a bien marché, inscrivant en seconde mi-temps un but splendide en pleine lucarne et secouant l'apathie de ses coéquipiers qui, dès lors, passèrent tout près de la victoire, mais aussi, il faut bien le dire, de la... défaite.
Cette complainte d'hiver nous fait osciller entre sentiments d'aigreur et sensations plus doucereuses. Néanmoins, les soirées de championnat se succèdent et les points manquent. Telle est la dure réalité. La seule.
