Christian Portelance, journaliste de sport, a vécu depuis la création du club au chardon, les années D1 et D2 de l'AS Nancy-Lorraine. Cette saison encore, en Ligue 2, il nous livrera son avis sur les rencontres livrées à Marcel-Picot, par les Rouge et Blanc. Son analyse rejoindra t-elle la vôtre ?
Il y avait dans l'effectif nancéien, vendredi soir contre le GFC Ajaccio, six joueurs âgés de vingt-et-un ans et moins, dont cinq ont entamé le match. C'est un gage de richesse pour l'avenir. Mais les résultats actuels conduisent à penser que la valeur n'attend pas le nombre des années. L'AS Nancy-Lorraine s'est installée dans une bonne cadence et elle parvient enfin à s'affirmer au stade Marcel-Picot.
Voilà qui est prometteur. Pourtant, il ne saurait être question de croire trop vite en la bonne étoile de l'équipe façonnée par Pablo Correa. Elle apprend son difficile métier et si elle avait plus de maturité, donc d'efficacité, c'est avec deux ou trois buts d'un écart favorable qu'elle aurait pris congé des Corses.
En réalité, elle a dû défendre un seul petit but acquis par Mana Dembelé qui témoigne, pour sa part, d'un appréciable réalisme. Si l'équipe tout entière a lutté bec et ongles pour trois points utiles, j'ai aimé l'allant de Rémi Walter qui me rappelle un peu la générosité inoxydable d'un Jean-Paul Chenevotot, vaillant milieu de terrain des années 1970. Et Nancéien de souche comme Rémi !
Nancy prend place sur le podium. Le mieux que Joël Sami et les siens aient à faire, c'est de ne pas y penser. Et de continuer à se battre d'arrache-pied pour glaner point après point. Histoire de combler Monsieur Jean Parentin, papa de Gérard et doyen des supporteurs du club qui, à 98 ans, ne rate aucun match à Marcel-Picot !