Christian Portelance, journaliste de sport, a vécu depuis la création du club au chardon, les années D1 et D2 de l'AS Nancy-Lorraine. Cette saison encore, en Ligue 2, il nous livrera son avis sur les rencontres livrées à Marcel-Picot, par les Rouge et Blanc. Son analyse rejoindra t-elle la vôtre ?
L'AS Nancy-Lorraine vient de se faire remonter deux buts en deux soirées. Cela dénote une insuffisance de maturité qui s'explique par la jeunesse de l'effectif dont dispose Pablo Correa. Après Dijon et Arles-Avignon, et alors même que le championnat de Ligue 2 ne fait que commencer, nous nous trouvons en présence d'une évidence: l'équipe nancéienne bénéficie d'une réelle marge de progression, de par les promesses de ses jeunes pousses, dont Arnaud Lusamba, mais elle s'expose à des retours de manivelle semblables à ceux qu'elle a subis deux fois de suite au stade Marcel-Picot. Combien faudra t-il de temps pour que se stabilise le groupe ?
Jouer la montée nécessite de l'efficacité qui n'est nulle part au rendez-vous pour l'instant. Mener 1-0 est une aubaine si l'adversaire est tenu à distance jusqu'à la fin du match. Or, l'équipe nancéienne tremble au fil du temps qui passe. Paul Nardi inspire confiance et Joël Sami a pris de l'étoffe mais la défense, au bout du compte, demeure friable au point de laisser filer la proie qui s'est offerte à deux reprises à l'ASNL.
Vous n'aurez pas tort de me faire remarquer que si l'attaque avait négocié plus sûrement ses raids devant Arles-Avignon, elle aurait mis les rouge et blanc à l'abri de toute panne de fin de rencontre. Nancy apprend son métier de prétendant. Et ce métier n'est pas simple. Pour ne pas être que circonspect, au bout de deux soirs seulement, j'aimerais témoigner que le tranchant d'Arnaud Lusamba me plait bien. Le joueur est jeune et tonitruant. Comme quoi il est possible d'avoir à la fois inexpérience et flair offensif.