Christian Portelance, journaliste de sport, a vécu depuis la création du club au chardon, les années D1 et D2 de l'AS Nancy-Lorraine. Cette saison encore, en Ligue 2, il nous livrera son avis sur les rencontres livrées à Marcel-Picot, par les Rouge et Blanc. Son analyse rejoindra t-elle la vôtre ?
Ce sont deux épisodes difficiles qui viennent de se succéder : d'abord l'annonce du huis clos pour le derby et la défaite face au CA Bastia, la lanterne rouge de Ligue 2. A l'heure des vœux, on était en droit d'attendre mieux de ce début de janvier.
J'ai l'intime conviction que Nancy-Metz se disputera devant 20 000 spectateurs. Il ne peut en être autrement, l'ASNL a raison de faire appel ; néanmoins la sentence de la commission de discipline de la Ligue sonne bien comme un coup de semonce pour les fauteurs de troubles. On ne se rend pas au stade pour démolir.
Au plan sportif, l'élan des joueurs de Pablo Correa est coupé. Comme quoi, un match n'est jamais gagné d'avance. J'ai entendu plusieurs supporteurs dire avant le coup d'envoi : « Ce soir, ce serait sympa de soigner le goal average ». La prudence devrait être meilleure conseillère auprès des gradins. Les Corses se sont donnés à fond et leur attaque a été plus efficace que celle de Nancy-Lorraine, gauche et mal inspirée. J'ai volontiers une pensée pour Joël Sami qui avait plutôt bien marché jusqu'à sa glissade de la seconde mi-temps, profitable au rapide Rivas.
Cette chute de l'ASNL ne remet rien en question. L'équipe demeure un outsider potentiel et résolu, mais on sait depuis hier soir qu'elle demeure fragile et faillible. A mieux se connaître, il y a souvent beaucoup à gagner.