Journaliste honoraire, auteur d’un ouvrage consacré au 40e anniversaire de l’ASNL, Christian Portelance est un témoin de l’histoire du club. De la tribune de presse de Marcel-Picot, il donnera un avis original sur chacun des matches disputés à domicile.
Un souffle d'air frais entre par les pores de l'ASNL. Tout le monde est désormais primesautier à l'idée de se rendre au stade et d'y retrouver une équipe nancéienne active et généreuse. Ceci dit, il faudrait que Nancy rencontre plus souvent Nice ! En coupe comme en championnat, cela se passe traditionnellement assez bien pour le club au chardon.
Avec 24 points au compteur, les joueurs de Patrick Gabriel ne décollent toutefois pas des dernières places et il reste pas mal de chemin à parcourir en vue du sauvetage auquel seuls les espoirs les plus fous parviennent à s'accrocher. Il n'est pas d'objectif lointain qui ne vaille d'être visé.
Grâce à un but de Djamel Bakar, et à deux buts lorrains non validés (fautes guère évidentes), l'attaque nancéienne a fait plier les Aiglons. Pas une mince affaire, car il faut bien se souvenir que les Niçois de Claude Puel briguent l'Europe.
Rarement, en de dimanche pluvieux, les Azuréens ont été en mesure de justifier leurs ambitions. L'ASNL leur a tenu tête et les a déstabilisés. Elle s'est forgé une arme pour partir à la conquête d'autres victoires. Cette arme porte un nom, et c'est la vaillance. Léon Deladerrière, le virevoltant joueur international des années 50, coéquipier de Roger Piantoni et d'Hervé Collot, qui vient d'entrer à jamais dans la légende du football nancéien, aurait aimé cet esprit de lutte et d'offensive. Adieu P'tit Léon, et bonjour ASNL de mars...