Journaliste honoraire, auteur d’un ouvrage consacré au 40e anniversaire de l’ASNL, Christian Portelance est un témoin de l’histoire du club. De la tribune de presse de Marcel-Picot, il donnera un avis original sur chacun des matches disputés à domicile.
Brandao et Aubameyang ont-ils eu raison des ultimes espoirs de l'ASNL ? Oui et non. En totalisant trois buts, samedi soir à Marcel-Picot, les attaquants stéphanois ont expédié dans les cordes l'équipe nancéienne que Patrick Gabriel avait pourtant mise sous oxygène depuis la reprise.
Saint-Etienne a survolé ce match... que les Lorrains n'ont jamais livré (surtout pas en première mi-temps). Il y avait une division d'écart entre les deux adversaires; l'un alerte et imaginatif, l'autre gourd et inefficace.
Mais, depuis Noël, le contexte n'est plus le même à Nancy. Ce qui s'éteint continue de laisser place à un léger faisceau lumineux; ce qui est improbable demeure envisageable; ce qui est noir garde une touche de camaïeu. C'est le miracle Gabriel.
Tandis que tout, autour de nous, incite à la morosité, qu'il s'agisse de l'hiver qui nous fait grelotter ou de la crise qui paralyse l'économie, on aime à se laisser saisir par la folle conviction que le sursaut décisif est pour bientôt. Mais qui y croit encore ?
En attendant et avec les plus anciens habitués de Picot, j'ai envie de verser une petite larme d'émotion et de nostalgie sur ce bon vieux temps où les Nancy-Saint Etienne étaient des sommets de football. Salut Rocheteau, Larqué, Curkovic, Revelli, Piazza, Janvion, Santini, Lopez, Farizon, Sarramagna !