Journaliste honoraire, auteur d’un ouvrage consacré au 40e anniversaire de l’ASNL, Christian Portelance est un témoin de l’histoire du club. De la tribune de presse de Marcel-Picot, il donnera un avis original sur chacun des matches disputés à domicile
Lyon, l’Européen, a gagné à Marcel-Picot, comme tout le monde. Il est moins frustrant de perdre devant le n°1 français de la décennie que face au promu brestois ; pourtant, l’ASNL ne peut se permettre de hiérarchiser ses échecs. L’heure est grave et les bons résultats à Montpellier ou Auxerre s’effacent devant la cuisante réalité du moment : Tomblaine rime avec morne plaine.
Jamais, depuis quarante-trois saisons, l’équipe nancéienne n’a témoigné d’autant d’impéritie à la maison, et il n’est pas de club qui réussisse à éviter la relégation par ses seuls résultats en déplacement. Cela ne se voit pas, cela n’existe pas. Le gazon artificiel confère au championnat une réelle singularité. Mais cette curiosité revient comme un boomerang à la face de l’ASNL qui goûte de façon glaciale l’adage bien connu: tel est pris, qui croyait prendre.
Pourtant, les deux buts d’Andre Luiz et Julien Féret, bien qu’anéantis par les trois réalisations de l’efficacité lyonnaise, proposent l’espoir : demain, l’équipe de Pablo gagnera une première fois à Picot. Mais demain, c’est quand ?