Journaliste honoraire, auteur d’un ouvrage consacré au 40e anniversaire de l’ASNL, Christian Portelance est un témoin de l’histoire du club. De la tribune de presse de Marcel-Picot, il donnera un avis original sur chacun des matches disputés à domicile.
Le coup d'arrêt subi par l'ASNL lors de cette troisième journée officielle est d'autant plus cinglant qu'il s'accompagne de la blessure de Yohan Mollo et de l'expulsion d'Andre Luiz. L'impression générale laissée par ce match est amère. Toulouse a fait le jeu, Toulouse a gagné logiquement.
Un expert comme Roger Piantoni juge, sur ce qu'il a vu, que le Téfécé sera en mesure de briguer le podium de Ligue 1. Il n'y a donc rien de catastrophique à ce que l'équipe de Jean Fernandez ait raté la cible samedi soir à Marcel-Picot. Son désir d'aller de l'avant et de reconquérir le terrain perdu, après le but toulousain,ouvre un espace d'apaisement. Les Nancéiens se sont mieux organisés à dix qu'à onze et ils ont été tout près d'égaliser par Djamel Bakar dont le coup de tête a été trop piqué en fin de rencontre.
Embarrassée dans un secteur essentiel tel que le contrôle de l'initiative et la distribution du jeu, l'ASNL s'est échinée en vain à priver Toulouse de ballons. Je ne voudrais surtout pas rapprocher ce match d'autres épisodes difficiles de la saison dernière et je préfère, comme Jean Fernandez, me ranger à l'idée que le raté est accidentel. Le nul obtenu à Lille appelle à une forme de sérénité.