Journaliste honoraire, auteur d’un ouvrage consacré au 40e anniversaire de l’ASNL, Christian Portelance est un témoin de l’histoire du club. De la tribune de presse de Marcel-Picot, il donnera un avis original sur chacun des matches disputés à domicile.
L'ASNL sait ce qu'elle doit à Bakaye Traore. Et elle lui doit beaucoup. L'imposant milieu de terrain au jeu de tête efficace est au cœur de la révolte menée depuis deux mois par l'équipe de Jean Fernandez. Encore un but décisif de Bakaye face aux Girondins ! Il a permis à Nancy de revenir dans le match après l'égarement défensif payé cash, à la sortie du premier quart d'heure de jeu.
L'ASNL a trouvé une âme en même temps qu'une organisation. Jean Fernandez, fin limier, a puisé dans ses registres techniques et dans ses réserves de patience pour mettre en place une formation homogène et appliquée. La mayonnaise a pris, de sorte que les équipiers d'Andre Luiz sont en passe d'obtenir très vite un maintien sur lequel beaucoup de leurs supporteurs auraient hésité à risquer le moindre euro avant la trêve.
Que seraient schémas de jeu sans acteurs opérationnels ? Bordeaux a mis un genou à terre (alors qu'on croyait qu'il mettrait les deux après le but de Sébastien Puygrenier) parce qu'il a subi le joug de joueurs nancéiens combattifs et efficaces: Traore, Puygrenier, Mollo. Niculae a semblé isolé au front, mais il a beaucoup donné, entraînant dans ses généreuses vaillances Bakar, Andre Luiz et quelques autres. Hier, Nancy craignait Ajaccio, Dijon, VA, Sochaux. Aujourd'hui, l'ASNL n'a plus peur de Paris, Bordeaux, Montpellier, Lyon. N'êtes-vous pas d'accord avec nous pour dire que le changement, c'est maintenant ?