"De vous à moi" par C. Portelance
Journaliste honoraire, auteur d’un ouvrage consacré au 40e anniversaire de l’ASNL, Christian Portelance est un témoin de l’histoire du club. De la tribune de presse de Marcel-Picot, il donnera un avis original sur chacun des matches disputés à domicile.
Un verre à moitié vide ou à moitié plein ?
Une équipe sereine et sûre de ses moyens devrait être en mesure de gérer efficacement l'indéniable avantage que procure une demi-heure d'affrontement à onze joueurs contre neuf. L'ASNL n'a pas exploité cette aubaine puisqu'elle a manqué plusieurs occasions devant le but de Montpellier, brillamment gardé par Geoffrey Jourdren et s'est même trouvée exposée à un contre d'Olivier Giroud qui a terminé sa course contre la barre transversale de Ndy Assembe.
A défaut d'être conquérante et posée dans ses initiatives offensives, l'équipe de Jean Fernandez a gagné petitement sur un penalty tiré par les cheveux et transformé avec chance par Andre Luiz. Deux succès consécutifs des Nancéiens, acquis aux dépens de deux ténors hexagonaux de l'envergure de Lyon et Montpellier, apportent de l'eau au moulin des pragmatiques et des cartésiens qui jugent le maçon à l'achèvement de son mur.
Nancy a quitté les berges de l'ennui pour naviguer aujourd'hui parmi les eaux moins agitées par vents et tempêtes. Les coéquipiers d'Andre Luiz ont livré bataille avec cœur et envie, à l'image de Traore, Mollo et de l'infortuné Daniel Niculae privé d'un but de toute beauté pour un coup de sifflet hâtif de l'arbitre.
Toutefois, la propension de l'AS Nancy-Lorraine à perdre ses repères lorsque davantage de lucidité deviendrait assurément son alliée, ne laisse pas de semer le doute et l'incertitude en une fin de saison où personne, parmi les mal-classés, ne semble disposé à jeter l'éponge ; voir Dijon, Caen, Ajaccio etc. Avec recul, on ne départagera finalement pas ceux qui, au sein des supporteurs des rouge et blanc, estiment que ce score de 1-0 est comme un verre à moitié vide ou un verre à moitié plein.
