Journaliste honoraire, auteur d’un ouvrage consacré au 40e anniversaire de l’ASNL, Christian Portelance est un témoin de l’histoire du club. De la tribune de presse de Marcel-Picot, il donnera un avis original sur chacun des matches disputés à domicile.
C'est une excellente opération qu'a réussie l'ASNL samedi soir devant Lyon. Qu'est-ce qui est le plus important : les trois points ou le gain psychologique généré par le KO infligé à l'un des ténors du championnat de France ?
L'équipe de Jean Fernandez aura, pour la suite de la compétition, besoin des deux éléments réunis au cours de cette belle soirée de mars: l'arithmétique et la confiance en soi. Lyon était favori mais a laissé ses griffes dans le revêtement synthétique de Marcel-Picot. L'ASNL a bien défendu, ce qui n'est habituellement pas le trait majeur de son savoir-faire.
Bafe Gomis et la division offensive de l'ex-champion de France ne l'ont pas prise en défaut. Sami et Bakar ont effectué du bon travail sur le flanc droit, mais la palme de l'efficacité reviendra une fois encore à Sébastien Puygrenier qui a rajeuni de cinq ans en donnant de son crâne chauve dans les montées et sur les corners.
Il y a pas mal de temps qu'on n'avait plus vu le stade à pareille fête: des buts, du courage et la ola populaire par dessus le marché ! Ce que Nancy peine à réussir, c'est s'inscrire dans la durée. Si Lyon n'a pas de lendemains enchanteurs, on va... déchanter. Si cette résurrection propose vite une confirmation, eh bien l'on pourra peut-être se dire que plus belle est la vie.