Christian Portelance, journaliste et ami de l’ASNL, partage ses impressions d’après-match.
C’est un match d’une envergure rare que les 10 000 supporters de Picot ont vécu en ce week-end du 15 août. Il avait tout, a priori, pour proposer un contenu sans beaucoup d’éclat, mais le football sait parfois puiser dans ses charmes inattendus pour faire d’un scénario fade une toile riche en couleurs.
Ce que nous avons vu vendredi soir prendra assurément place parmi les pièces les plus majestueuses de l’histoire du club lorrain ! Nancy se devait de battre Le Mans et l’a fait, non sans être passé par toutes les angoisses du monde, allant même jusqu’à s’exposer au camouflet devant la lanterne rouge de Ligue 2, avec neuf joueurs seulement.
Un mental étincelant, de ceux qu’on ne découvre que dans les causes perdues d’avance, a fait jaillir l’ASNL du fond des abîmes pour en faire un héros au mérite incommensurable. Sans gardien titulaire, après un carton rouge décerné à Baptiste Valette, et avec un effectif saigné aux quatre veines après deux expulsions handicapantes, les joueurs de Jean-Louis Garcia ont profité du temps additionnel pour l’emporter grâce à un sémillant Vagner.
L’ASNL tient son petit Mbappé. Deux buts de l’attaquant stéphanois pour l’exploit de terrasser l’hydre mancelle ! Ce championnat part bien et se dit prometteur pour les rouge et blanc qui ont montré un cœur d’acier et un souci de solidarité exemplaire. Il faudra d’autres traces de cet engagement collectif pour confirmer les belles intentions des dirigeants, mais cette victoire sur Le Mans met un joli germe en terre.