Christian Portelance, journaliste et ami de l’ASNL, partage ses impressions d’après-match.
L’ASNL n’a pas quatre vingt-dix minutes dans les jambes ou plus exactement dans les intentions. Elle développe son jeu à son rythme. L’équipe d’Alain Perrin sait être pressante, elle sait également, malheureusement, se montrer détachée et mal inspirée.
D’où le nouveau revers essuyé devant Brest. Le club du port militaire a torpillé les belles intentions nancéiennes en ouvrant la marque au bout de cinq minutes. Les coéquipiers de Laurent Abergel ont accusé le coup et ne se sont jamais relevés.
L’angoisse de l’échec les prive de sérénité et ils perdent trop de ballons par excès de précipitation. L’AS Nancy-Lorraine végète en queue de classement par manque d’efficacité dans tous les secteurs du jeu. Il n’est pas de domaine qui soit épargné par l’à peu près, ballons gâchés, résistance défensive mal assurée.
Cette équipe sans colonne vertébrale fonce vers une grande désillusion et pourtant Sylvain Marveaux a pris le relais des avants déficients et envoie ses ballons dans les mailles du filet. Deux buts à Clermont, deux devant Brest. Beaucoup de clubs se contenteraient de ces statistiques décapantes, mais pas Nancy.
On reste abattu face à son comportement irrégulier. Certains, parmi les supporteurs, se réjouissent de la position actuelle de barragiste. Je ne suis pas certain que l’ASNL ait le profil de guerrier que nécessite la fonction. Mieux vaudrait, pour être tranquille, que l’équipe nancéienne rattrape, une fois pour toutes, celle qui la devance !