Christian Portelance, journaliste et ami de l’ASNL, partage ses impressions d’après-match.
Voici une bonne chose de faite. On n’a pas eu droit à un match d’école, mais il faut être conscient de l’endroit où l’on est. Il ne s’agit pas de Champion’s League, mais de Ligue 2 et l’ASNL y joue sa survie. Le décor reste austère, dépouillé et le beau jeu est rare.
Mais l’ASNL a gagné ! Une fois n’est pas coutume, et, au risque de me répéter, je dis que voilà une bonne chose de faite. Les coéquipiers de Youssouf Hadji se sont cherchés la plupart du temps, sans attaquer plus et mieux que les fois précédentes. Mais ils ont bien défendu, avec Adam Lang qui commence à trouver ses marques dans le dispositif de Patrick Gabriel, et les Corses n’ont pas marqué.
Voilà une soirée tout bénéfice pour les rouge et blanc, bien servis par la technicité intuitive de leur entraîneur. Gaby a fait entrer Anthony Koura au bon moment. L’ancien attaquant nîmois se languissait dans la coulisse depuis pas mal de temps. Il jouait peu et ne marquait pas. Contre le Gazelec d’Albert Cartier, il s’est présenté à point nommé dans la surface de réparation et en crochetant son garde du corps, il a ajusté son tir au ras du poteau ajaccien.
Il faut que ce succès, tiré par les cheveux mais mérité, en suscite d’autres. L’ASNL n’est pas au bout de ses peines, mais elle s’est libérée d’un doute. Elle pensait qu’elle était incapable de gagner un match. En écartant les joueurs méditerranéens, qui ne visent rien d’autre que le maintien, elle a pris à contrepied sa peur de perdre. Et doit donc une fière chandelle à Anthony Koura !