Christian Portelance, journaliste et ami de l’ASNL, partage ses impressions d’après-match.
Rien ne va plus à l’AS Nancy-Lorraine. Efficacité, tonus, persévérance sont devenus attitudes oubliées. J’ai beau fouiller dans cinquante années de vie du club au chardon, je ne trouve pas trace, hier et plus loin encore, d’un tel désarroi.
L’équipe perd, c’est ce qu’elle réussit avec le plus de constance. Marcel-Picot étouffe sous les camouflets. Cette défaite inacceptable subie devant le repêché parisien de dernière minute sonne comme une claque supplémentaire.
On a l’impression qu’une malédiction souveraine tire Nancy vers le fond. L’attaque ne marque pas, la défense cède. Au milieu de tout cela, l’entrejeu se noie dans des échanges sans boussole. L’ASNL voit qu’elle n’y arrive pas et y perd son latin.
Amine Bassi, le jeunot, met pourtant son envie et son talent en herbe au service d’une révolte qui ne se lève pas. Le public fond et s’impatiente. Il gronde. Ce qui n’enlève rien à la complexité de la situation. Après les fêtes, si un résultat ne vient pas, très tôt, tirer tout le monde de la torpeur, ce sera difficile et inquiétant.
Parce que l’histoire est constellée de figures humaines, j’aimerais achever ces quelques lignes par un salut amical à Aldo, technicien avisé et éducateur exemplaire. Quelqu’un de bien qui s’est inscrit, plus de trente ans durant, dans ce que la famille Platini savait faire de mieux : tirer l’ASNL vers le haut.