Christian Portelance, journaliste et ami de l’ASNL, partage ses impressions d’après-match.
Les mots finissent par nous manquer. Oui, j’hésite entre stupeur et torpeur pour définir le sentiment profond qui m’habite. Et je sais que je ne suis pas le seul parmi celles et ceux qui bravent le froid pour venir chercher à Picot des émotions qui ne viennent plus.
L’ASNL est en perdition. J’avais peur qu’elle en prenne deux, une fois de plus, à la maison. J’avais tort puisqu’elle en a pris trois. Plus rien ne tourne, ni la défense, ni l’attaque, ni le cœur du jeu. Les anciens n’ont plus le ressort nécessaire, les jeunes sont trop jeunes pour mettre la révolte en marche.
Il faut une sacrée dose d’optimisme béat pour prétendre que les joueurs nancéiens, cueillis à froid par la horde normande, ont réagi et bousculé Le Havre en seconde période. A quoi ce sursaut a-t-il servi ? A rien. Pas un tir cadré susceptible d’inquiéter l’ultime rempart havrais.
Non seulement, Nancy ne gagne pas à la maison, mais le voici qui perd. Les jours sombres sont devant nous. Il ne faut pas chercher pourquoi nos estomacs de supporteurs abasourdis vont de travers !