Christian Portelance, journaliste et ami de l’ASNL, partage ses impressions d’après-match.
Le football est un jeu qui offre de prendre du plaisir à voir des buts, mais il devient un peu lassant d’en ingurgiter autant. Surtout à Picot et surtout quand on est plutôt demandeur de résultats soulignés à l'encre rouge et blanc. L’équipe nancéienne n’est toujours pas armée pour gagner ses matches. Après Lens, c’est l’AC Ajaccio qui est venu chercher un 2-2 en Lorraine.
Oui, tous ces buts finissent par nous rester sur l’estomac. Les joueurs de Vincent Hognon ne sont pas beaucoup plus sereins que ceux de Pablo Correa. Ils ne vont au bout d’aucune de leurs prestations. Même à Forbach, tout s’est joué à rien.
Un match de l’ASNL est une pièce en deux actes ; d’abord, le ton est léger et le verbe agréable, puis tout se délite et frise la tragédie. Comment ne pas s’extasier devant le magnifique but de Laurent Abergel et face à la très jolie circulation de balle menée dans la surface de réparation corse et ponctuée d’une heureuse conversion de Malaly Dembele ? Du grand art et de belles promesses nourries par la technique d’Amine Bassi.
Mais, plus rien, que du vide après le repos. Nancy sans ballon et sans galon : une formation dessoudée et anonymement perdue dans le classement de Ligue 2. Jamais, elle ne gagnera un match en encaissant deux buts, quel que soit son gardien d’ailleurs. Les soirées se suivent et se ressemblent. C’est assez sombre.