La chronique de C. Portelance

Un déclic s’est manifesté

L’ASNL va bien. Elle a désormais pris la mesure de la compétition de Ligue 1 et dispose des éléments pour y figurer correctement. La douceur angevine est connue des sociologues et s’est idéalement ajustée aux projets de jeu de l’équipe de Pablo Correa, une nouvelle fois sortie victorieuse d’un match à domicile.

La modeste opposition fournie par le SCO a permis à Nancy de grappiller trois points sans coup férir. Marcel-Picot est devenu une forteresse du championnat. En cela, les temps ont bien changé. Rappelons-nous l’époque, les époques, où il n’en était rien et où l’ASNL galérait pour ne proposer que de faibles prestations devant son public.

Un déclic s’est manifesté lors du derby. L’équipe nancéienne prend le jeu à son compte, grâce à un milieu de terrain opiniâtre et appliqué. Les jeunes joueurs comme Marchetti et Aït Bennasser y montrent un bagage prometteur et font connaître leurs intentions de ne pas laisser aux hommes de métier tels que Pédretti et Diarra, le monopole de l’action et de l’initiative.

J’ai toujours beaucoup d’admiration à l’égard des anciens. Ils apportent leur connaissance du football et leurs ficelles. Néanmoins, je dois reconnaître que l’emprise des baby boys de Pablo sur les matches devient décisive.

Cette victoire nancéienne due à deux jolis buts de Puyo et Dia, qui ont ouvert des brèches dans la maigre défense d’Angers, permet aux rouge et blanc de respirer. Le maintien demeure la préoccupation première, mais la peur nous étrangle un peu moins, n’est-ce pas aussi votre avis ?

Je ne voudrais pas achever cette intervention sans adresser à Sergey Chernik les compliments qui lui reviennent. Le gardien nancéien s’est détendu deux fois pour repousser deux ballons bien dirigés et en cela, il a montré que la défense lorraine était, elle aussi, prête à relever le défi du maintien. Voire mieux, bien mieux.