Journaliste et auteur d'un ouvrage sur les épopées de l'ASNL depuis 1967, Christian Portelance donne son avis sur le jeu de l'équipe au chardon. A l'issue de chaque match au stade Marcel-Picot, il nous dira ce qu'il a apprécié. Et peut-être moins aimé.
C'est un grand bonheur qui s'est mis à envahir le cœur de chacun. L'ASNL est devenue, peu après 22 h 30, championne de France de Ligue 2, ajoutant au délice de l'accession, la fière saveur de ce qui peut paraître accessoire mais mérite d'être apprécié à sa juste valeur.
Participer à une compétition et la remporter, voilà la marque des forts. Et la force de l'AS Nancy-Lorraine, c'est d'être toujours là, surmontant les turbulences et se jouant des écueils de toutes sortes.
Il faut malheureusement passer par les moments d'abattement et de désillusion pour vivre l'allégresse de la victoire. Plusieurs fois, au cours de son histoire, le club au chardon s'est piqué de ses propres épines plutôt que de les diriger vers ses compétiteurs. Il s'est fait mal lui-même.
Ce soir du 6 mai 2016, coiffé du succès étriqué sur Evian Thonon Gaillard, dû à un but d'Arnaud Lusamba, résonnera comme une épopée, une de plus. L'ASNL sait encore gagner ! Après trois saisons d'attente qui ont été secouées d'envies déçues, la voici en Ligue 1 et championne de France.
D'aucuns escaladent l'Everest, nous, nous atteignons l'ivresse. Et au sommet de cet art, il y a un homme, Jacques Rousselot. La passion, le cœur, c'est lui. Sans doute, et il l'a souvent dit, s'est-il parfois retrouvé englué dans la solitude et le doute, l'ennui et la lassitude, mais il a toujours tenu la barre. Il a persévéré, parce que l'AS Nancy-Lorraine a besoin de lui. Jacques Rousselot, dont la blonde chevelure se mêle aux fibres du gazon synthétique de Marcel-Picot, est l'acteur de la victoire.
L'ASNL est son ASNL. Il nous vient à l'esprit quelques Jacques dont le talent nous a laissé de belles œuvres: Anquetil, Brel. Rousselot, c'est le maître Jacques de l'AS Nancy-Lorraine. Avec lui, et avec Pablo Correa, autre grand bonhomme de l'histoire, la vie continue en rouge et blanc.
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