Journaliste et auteur d'un ouvrage sur les épopées de l'ASNL depuis 1967, Christian Portelance donne son avis sur le jeu de l'équipe au chardon. A l'issue de chaque match au stade Marcel-Picot, il nous dira ce qu'il a apprécié. Et peut-être moins aimé.
Il faut savoir gagner un match mal engagé. L'ASNL a cueilli trois points et on lui en sait gré, d'une part parce qu'elle avait besoin de cette victoire; de l'autre, parce qu'elle avait peu séduit durant ses récentes prestations à domicile. En somme, voici une bonne chose de faite !
Mais la créativité manque à l'équipe nancéienne qui, par ailleurs, encaisse deux buts contre tout le monde, sauf le respect dû au Paris FC. La lanterne rouge de Ligue 2 menait 2-0 à Picot alors même qu'elle se produisait à dix. C'est suffisant pour affirmer qu'il manque de l'huile dans les rouages du candidat à l'accession.
Je me faisais une joie, comme beaucoup, de revoir Pape Diakhaté qui accomplit de belles chevauchées sous le maillot frappé du chardon, voici dix ans. Je suis resté sur ma faim tant le défenseur de Nancy-Lorraine parut en difficulté face à l'attaque de la capitale où l'alerte Diarra mit souvent le turbo. Pape nous doit une revanche. Picot l'attend !
Ce qui m'inquiète, c'est moins que l'AS Nancy-Lorraine soit, comme souvent, contrainte de réquisitionner le métier de Youssouf Hadji pour la tirer de l'ornière, que d'étaler ses largesses et ses approximations défensives.
Ce 3-2 arraché devant un rival réduit à neuf et qui secoua le cocotier lorrain jusqu'au bout du suspense procure trois points lourds à digérer. Le football a ses humeurs et laisse souvent l'observateur pantois. J'appelle de mes vœux le retour du jeu des hommes de Pablo Correa à la sérénité et à l'application. Tant que celles-ci ne seront pas rétablies, je continuerai de me réjouir des succès de Nancy tout en affichant mon inquiétude face à demain.
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