Guidileye: "Ne pas gamberger"
À huit journées de la fin du championnat, l’international mauritanien veut aborder les matchs sans se poser de questions. Il ne veut pas perdre d’énergie à regarder dans le rétroviseur et préfère foncer droit devant.
Vendredi dernier à Bourg-en-Bresse, on n’a pas reconnu l’ASNL…
Ce n’était pas nous ! Nous avons été dominés dans tous les compartiments du jeu, dans l’envie, l’agressivité et l’utilisation du ballon. Si le coach avait pu changer toute l’équipe à la mi-temps, je pense qu’il l’aurait fait. On a tout de même eu l’occasion d’égaliser, mais on ne l’a pas saisi. C’est dommage. Le deuxième but de Bourg en fin de match est ensuite anecdotique.
C’était déjà arrivé lors du déplacement précédent à Ajaccio. Est-ce préoccupant ?
À Ajaccio, ce n’était pas un échec collectif, mais plutôt des erreurs individuelles. Chacun a fait son autocritique pour ne plus renouveler les mêmes erreurs. On doit apprendre de ces défaites. Ce n’est pas une raison pour se prendre la tête. Dans cette dernière ligne droite, on n’a pas le temps de gamberger sur chaque point perdu. Il faut plutôt vite bien se concentrer sur le match suivant. On est toujours en bonne position pour atteindre notre objectif. Ce n’est pas le moment de se tirer une balle dans le pied.
Avez-vous l’impression que vos adversaires haussent leur niveau quand ils vous affrontent ?
Il est certain que l’on est dorénavant beaucoup plus attendu. Les équipes ne jouent pas de la même façon face à nous. J’ai aussi connu cela avec Troyes ou Brest. Quand tu affrontes une équipe du haut du classement, tes forces se décuplent. Tu as également envie de te montrer. Les matchs deviennent aussi toujours plus difficiles quand on entre dans le « money time ». Même si je déteste ce mot, il n’y a plus de favori dans cette dernière ligne droite et cela se joue souvent sur la hargne et l’envie.
Malgré cette défaite, vous conservez toujours sept points d’avance sur le quatrième. Vu qu’il reste une journée de moins à disputer, ce n’est pas une si mauvaise opération ?
Ça limite la casse, mais ça nous laisse aussi des regrets, car on aurait pu creuser un peu plus l’écart avec nos poursuivants. Maintenant, il ne faut pas tromper et rappeler que notre objectif n’a jamais été de monter en février ou en mars. On n’est pas le PSG ! Ce sera dur jusqu’au bout. On va s’accrocher et essayer d’atteindre notre objectif.
Ce match face à Lens peut vous permettre d’écarter presque définitivement l’un de vos concurrents ?
Ce serait forcément bien de réduire le nombre de poursuivants. Aujourd’hui, nous avons notre destin entre nos mains et allons affronter plusieurs concurrents directs : Lens, puis Dijon et plus tard Le Havre. Ce seront des matchs importants.
Ce sera aussi l’occasion de prendre votre revanche après votre défaite du match aller ?
Cette défaite nous est restée un peu en travers de la gorge. On s’était créé beaucoup d’occasions et avions été battus sur un but très chanceux des Lensois. Je me souviens que nous étions tous très énervés dans le vestiaire. C’était notre première défaite de la saison. Heureusement, nous avons ensuite enchainé sur une autre série positive.
Lens est une équipe solide, qui perd peu à l’extérieur et n’encaisse pas beaucoup de buts. Cela peut ressembler au match face au Red Star ?
À neuf journées de la fin, il faut arrêter de regarder les classements et les statistiques. Cela ne veut plus rien dire aujourd’hui. Chaque match est un duel qu’il faut remporter. Peu importe l’adversaire et peu importe la manière, il faut gagner !