Hadji ne lâche jamais
Dernier buteur de l’ASNL en 2015, Youssouf Hadji a souvent été utilisé comme joker lors des deux derniers mois. Un nouveau rôle qu’il accepte avec le sourire tout en espérant retrouver l’efficacité de son début d’année dernière.
Comment se sont passées les fêtes ?
Nous avons profité de cette trêve pour aller voir mes parents au Maroc. Ils y passent sept à huit mois par an. Cela fait énormément de bien de prendre un peu le soleil. Ce n’est en revanche pas évident de couper complètement avec le foot vu qu’on en parle toujours beaucoup avec mes frères ou mes neveux. Je n’ai en revanche pas tapé dans le ballon et me suis contenté de quelques footings.
Est-ce difficile de se remettre ensuite dans le bain pour enchainer sur quatre mois et demi de compétition ?
C’est beaucoup plus rude quand il faut reprendre l’entraînement avec des températures très froides. Avec cette douceur, on a été gâté cette année ! La trêve nous a fait beaucoup de bien car on avait besoin de souffler un peu. C’est aussi plus facile de repartir quand on est premier. On connait tous l’importance de cette deuxième partie de saison avec un mois de janvier déjà très important.
Tu as terminé l’année 2015 sur un but très important face à Evian…
Ça m’a fait plaisir et me donne un petit plus au niveau du mental pour la suite. Je dois maintenant confirmer. De toute façon, je ne lâche jamais.
La saison dernière, tu as réussi une série incroyable de buts à partir de la 20ème journée. Tu y penses ?
On m’en parle et ce serait magnifique que cela se reproduise cette saison. Mais je ne me mets aucune pression. J’essaye d’être efficace et de rendre service à l’équipe dès que l’on fait appel à moi.
Lors des deux derniers mois, tu as souvent été utilisé comme joker. Comment le vis-tu ?
Très bien, d’autant que cela s’est plutôt bien passé avec plusieurs victoires. Quand j’entre, j’essaye d’apporter un plus à l’équipe et cela a marché quelques fois. Bien sûr, je préfère débuter mais cela ne me bloque pas d’être remplaçant. Cela me permet d’être plus frais que mes adversaires.
Les remplaçants ont d’ailleurs souvent fait la différence cette saison…
Quand le match est bloqué, le coach fait appel à d’autres joueurs pour trouver une solution. Si cela a souvent fonctionné, c’est parce que ce groupe est irréprochable au niveau de sa mentalité. Ce n’est pas un hasard si les remplaçants font aussi la différence, c’est parce que tout le monde est concerné à 200%.
S’il y a encore beaucoup de joueurs de 35 ans et plus sur les pelouses, assez peu évoluent en attaque…
C’est vrai que c’est plus intense au niveau des efforts à mon poste. Ça ne me dérange pas car j’ai besoin de courir pour me sentir bien. Je sens que je n’ai plus vingt ans, mais j’ai la chance d’avoir un staff qui me connait par cœur.
Champions d’automne, de quoi devez-vous vous méfier lors de cette deuxième partie de saison ?
De l’excès de confiance. Je ne m’inquiète pas trop à ce sujet car on sait tous que notre classement actuel ne veut rien dire. Ça fait plaisir d’être leader à la trêve mais on ne se prend pas la tête pour autant. Il ne faut pas commencer à vouloir regarder trop loin. Des équipes comme Dijon ou Brest sont tombées dans le panneau la saison dernière. C’est la pire des choses.
Ce premier match de l’année face à Laval annoncera la couleur ?
Il est important de prolonger notre bonne série et de montrer que la trêve n’a pas cassé notre dynamique. Laval va nous poser des problèmes car c’est un bloc très difficile à manœuvrer. Une victoire serait donc marquante et importante pour bien démarrer 2016.